L’étude paysagère

Un cabinet de paysagistes a analysé le grand paysage et le patrimoine remarquable afin de proposer un parti-pris d’aménagement le plus cohérent et le mieux intégré.

Les atouts

Le projet s’inscrit sur le plateau du Gâtinais, très en recul par rapport aux paysages sensibles des vallées de l’Essonne et du Loing, et de la butte de Bromeilles, ce qui exclut les risques de visibilité.

Le conflit d’échelle, ou l’effet d’écrasement du motif paysager, est plus rare que dans d’autres paysages plus complexes.
Les paysages de plaine, avec peu de boisements et largement ouverts, à l’habitat groupé, présentent une sensibilité faible vis-à-vis de l’éolien.

Les contraintes

Le relief du territoire concerné est peu marqué mais ponctué de buttes-témoins, dont l’alignement constitue une ligne de force structurante dans l’aire d’étude rapprochée. Les éléments verticaux y sont rares, mais les éoliennes existantes de Mondreville-Gironville et Arville constituent des points d’appel visuel dont le projet devra tenir compte.

Les impacts visuels seront analysés à partir de photomontages réalisés
depuis 
une soixantaine de prises de vue réparties sur la zone d’étude éloignée (jusqu’à 15 km des éoliennes).

L’aire d’étude du volet paysage, patrimoine et cadre de vie s’étend jusqu’à 15 km. La ZIP (Zone potentielle d’implantation) de l’étude paysagère s’appuie sur le contexte géographique de l’aire d’étude, à savoir une zone entre les buttes témoin et l’axe structurant avec la RD 403. L’aire d’étude se trouve dans le Gâtinais. Elle se déploie sur deux départements : le Loiret et la Seine-et-Marne.

L'étude acoustique

L’état initial porte sur trois niveaux d’étude :
  • À l’échelle des abords immédiats du projet, entre 0 et 2 km, sont étudiés le traitement des abords et les conséquences du chantier ;
  • À l’échelle du paysage proche, entre 2 et 5 km, sont étudiés les solutions possibles et le parti d’aménagement du projet retenu. Ils permettent d’anticiper la création, le fonctionnement et les conséquences du nouveau paysage ;
  • À l’échelle de l’unité paysagère, le périmètre éloigné entre 5 et 15 km : permet de définir les éventuelles inter-visibilités avec d’autres parcs éoliens.

Cet état initial paysager a mis en évidence différents enjeux plus ou moins sensibles à l’implantation d’éoliennes, dont la conception du projet a tenu compte :

Enjeux paysagers :

Le Gâtinais montre de fortes similitudes avec la Beauce voisine, une structure de paysage moins sensible à l’implantation des éoliennes que les autres unités de paysage. Néanmoins le paysage ouvert d’openfield avec ses horizons lointains côtoie localement un paysage ondulant du fait de la présence de buttes témoins dont certaines accueillent des villages « perchés » (Bromeilles, Desmont, Burcy). Les interactions visuelles entre ces belvédères environnants et la plaine constituent des enjeux paysagers importants.

Enjeux patrimoniaux :

Le projet est implanté en retrait vis à vis des principaux sites labellisés (Yèvre-le-Châtel, Neuville-en-Essonne, Grez-sur-Loing) et des sites patrimoniaux remarquables situés dans les vallées de l’Essonne et du Loing et à proximité de la Forêt de Fontainebleau où se trouvent les principaux
enjeux touristiques. Localement, les enjeux se concentrent sur l’église de Puiseaux avec son clocher tors et celle de Bromeilles perchée sur une butte témoin qui créent des points d’appel visuel et dont les silhouettes constituent des motifs paysagers sensibles. Les autres églises, plus trapues (Burcy, Arville, Froment, Aufferville) émergent moins au-dessus des bourgs et présentent une sensibilité moindre.

Enjeux touristiques locaux :

Ils sont répertoriés à Fromont et Puiseaux et présentent une faible sensibilité vis-à-vis du projet.

Enjeux pour le cadre de vie :

Huits bourgs ou hameaux dans l’aire d’étude immédiate (2 km) avec peu de lieux de convivialité ou de rencontre à enjeu. Organisés autour d’une place publique en leurs centres, il n’existe pas d’intervisibilité avec l’aire du projet depuis le centre. Cependant, le cadre de vie présente localement des sensibilités liées au risque de :

  • confrontation des silhouettes de bourg avec les éoliennes en entrée ou sortie de village en l’absence d’écrin végétal ;
  • d’encerclement pour les bourgs et hameaux situés entre le projet et le parc éolien d’Arville.

L’analyse des impacts repose principalement sur 58 photomontages réalisés par ENCIS Environnement, répartis sur les différentes aires d’étude. L’ensemble des photomontages sera consultable d’ici la fin du mois de juin car en cours de réalisation par le bureau d’étude au stade de la rédaction de ce rapport. Ces photomontages figureront également au dossier d’enquête publique.

Zoom sur l'impact sur le paysage

L’impact sur le paysage doit s’apprécier à trois niveaux :
  • À l’échelle des abords immédiats du projet, entre 0 et 2 km (ZIP). Dans ce périmètre, la composition d’un parc est difficilement lisible. C’est l’objet lui-même, l’éolienne, qui sera analysé. Le traitement des abords et des conséquences du chantier y seront étudiés
  • À l’échelle du paysage proche entre 2 et 5 km, qui est l’échelle du projet. L’impact est maximal. Y seront étudiés les solutions possibles et le parti d’aménagement du projet retenu. Elle permet d’anticiper la création, le fonctionnement et les conséquences du nouveau paysage
  • À l’échelle de l’unité paysagère, le périmètre éloigné entre 5 et 15 km. À cette distance l’impact peut être prégnant. Cette étude sert à la comparaison et au choix du site éolien le plus propice et à définir les éventuelles inter-visibilités avec d’autres parcs éoliens.
Carte de synthèse de l'étude paysagère